La police exhibe ses armes à Montpellier lors d’un exercice « antiterroriste »

Le Poing Publié le 25 janvier 2018 à 15:11 (mis à jour le 28 février 2019 à 20:14)

Plusieurs dizaines de policiers, dont certains munis de fusils d’assaut, de gilets et de boucliers pare-balles, se sont déployés ce matin aux abords de la place Albert Ier. Ils ont ensuite investi, l’arme au poing, l’institut botanique de l’université de Montpellier, visiblement partenaire de la police nationale. La scène est angoissante mais pas de panique : il s’agit d’un exercice « anti-terroriste », similaire aux simulations de novembre(1) et de mai 2017(2). Mais pourquoi les autorités décident-elles d’organiser ces simulations en plein cœur de la ville alors qu’il existe des centres d’entrainement urbains prévus à cet effet ?

Objectif : entretenir le climat sécuritaire

L’objectif des autorités est surtout politique : agiter le spectre d’une menace terroriste soit-disant permanente pour nous apeurer et nous faire consentir à un contrôle social et policier de plus en plus intensif. Les plus jeunes trouvent d’ailleurs tout à fait normal de se faire fouiller leurs sacs et de voir des policiers surarmés patrouiller dans les rues. Jusqu’à quel point allons-nous tolérer que nos libertés se réduisent au nom de la sacro-sainte sécurité ? « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ».(3)

Sources :

(1) « Exercice d’attaque terroriste à la gare TGV Sud de France à Montpellier », France 3 Occitanie, 28 novembre 2017.
(2) « Opération militaire cet après-midi à Montpellier », Le Poing, 24 mai 2017.
(3) Citation de Benjamin Franklin.

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