L’Astragale, nouveau local auto-géré de Sète, a ouvert ses portes

Le Poing Publié le 28 janvier 2018 à 20:39 (mis à jour le 28 février 2019 à 20:02)

Une centaine de personnes étaient présentes hier soir pour l’inauguration de l’Astragale, « espace d’auto-organisation permettant de soutenir et de populariser les luttes sociales et les solidarités concrètes ». Ouvert par un collectif de personnes qui se sont rencontrées au cours des mouvements sociaux de Sète et d’ailleurs, le lieu propose, en dehors de tout échange marchand, « des activités d’éducation populaire, des événements culturels et militants contre toutes les dominations, une bibliothèque et une buvette associative ». Pourquoi ce nom ? Parce que l’astragale est l’os du pied que s’est fracturé l’écrivaine Albertine Sarrazin lors de son évasion de prison, comme elle le raconte dans son roman du même nom. Ce mot devient alors synonyme de révolte, de cavale, de planque et d’éphémère liberté.

Au programme pour février : théâtre, ciné-club, conférences…

Samedi 10 février à 19h : présentation du livre Temps obscurs en présence des auteurs. « Ces dernières années, les courants nationalistes semblent avoir gagné du terrain en Europe à la faveur de divers succès électoraux. Néanmoins, la dynamique de l’extrême droite européenne est-elle similaire au fascisme des années 1930 ? Pour y répondre, le livre Temps obscurs propose une analyse du nationalisme et de l’extrême droite. »

Samedi 17 février à 20h : pièce de théâtre Pisser dans l’herbe… « Nous vous proposons de découvrir la pièce de théâtre Pisser dans l’herbe…, produite par le Théâtre du Sable. Écrite en collaboration avec Christine Ribailly, bergère actuellement détenue, ce spectacle s’est aussi nourri de lettres de Philippe Lalouel, actuellement incarcéré à la centrale de Lannemezan, Émilie D. et du livre Pourquoi faudrait-il punir ? de Catherine Baker. Pisser dans l’herbe… est interprétée par Philippe Giai-Miniet et mise en scène par Marie Paule Guillet. La pièce dresse un tableau qui interroge la justice, l’administration pénitentiaire et les modes répressifs préconisés depuis toujours. »

Vendredi 23 à 19h : projection du film À l’origine.« Philipper Miller est un escroc solitaire qui vit sur les routes. Un jour, il découvre par hasard un chantier d’autoroute abandonné, arrêté depuis des années par des écologistes qui voulaient sauver une colonie de scarabées. »

Samedi 24 février à 19h : présentation du mouvement social dans le Rif marocain par le collectif Nautre Maroc.« Mohcine Fikri, vendeur de poisson d’ Al-Hoceima dans le Rif, meurt broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait d’y récupérer sa cargaison d’espadons saisies par les autorités. Son décès a marqué le début d’un vaste mouvement populaire qui a agité la région durant au moins 9 mois. »

Les premiers samedi de chaque mois à partir de 10h : atelier pour enfants.

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