Manifestation nationale inter-luttes du 14 avril à Montpellier : 2500 personnes dans les rues, centre-ville retourné, 50 interpellés, une quarantaine de gardes à vue

Le Poing Publié le 15 avril 2018 à 12:40 (mis à jour le 27 février 2019 à 12:49)

Étudiant·e·s, lycéen·nes, retraité·e·s, syndicalistes, militant·e·s pour l’ouverture des frontières, pour la Palestine… : 2500 personnes se sont rassemblées devant le parc du Peyrou ce samedi après-midi, à l’appel de la coordination nationale des luttes, pour s’opposer à Macron et à son monde.

Avant même que le cortège ne soit parti, les policiers ont braqué leurs LBD40 (flashball) sur les manifestant·e·s et ont bloqué le boulevard du jeu de Paume, près du parc du Peyrou. Taquins, des révoltés ont repeint les casqués, qui ont alors gazé toute la place à coups de grenades lacrymogènes.


Le cortège, essentiellement composé de jeunes, est alors parti vers la préfecture, a emprunté la rue de la Loge et la rue Jean Moulin. Sur le parcours, des symboles du capitalisme – banques, agences immobilières, boutiques de luxe, assurances – ont été détruits. Les murs ont été repeints.

Au bout d’une heure et demie, le cortège est retourné à son point de départ, au parc du Peyrou. Quelques feux d’artifice ont éclaté sur les policiers, qui ont tiré sur les manifestants à coups de lacrymos, de grenades et de LBD40.

Fidèle à son rôle de milice du capital, la police a interpellée plusieurs dizaines de personnes devant le Carrefour de la route de Mende, alors qu’une partie du cortège retournait vers la faculté Paul-Valéry. Des personnes inconscientes ont été trainées au sol.

Au final, une cinquantaine de personnes auraient été arrêtées, dont une quarantaine placés en garde à vue dans la foulée. Les bus de la TAM ont servi à transporter les personnes interpellées jusqu’au commissariat. Un rassemblement de soutien devant le commissariat est prévu pour ce soir à 18h.

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