Archives - Musique 12 février 2015

Talkin’ ’bout my G-Generation

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Cela faisait déjà un bon moment que l’on s’écriait « Le rock est mort, vive le rock ! ». Le ‘Best-Of ‘des Kinks en solde au disquaire du coin, ‘One Kind Favor’ de B.B. King rangé dans le rayon “pop rock”. J’en avais ras-le-bol de voler les vinyles de mes vieux, et de les entendre radoter à tout bout de champ”Ahh…c’était la bonne époque, mais t’as pas connu toi”… Puis les Strypes sont arrivés. Les Strypes? C’est quatre petits pucea…minots tout juste pubères fredonnant un petit air de Chuck Berry derrière leur grosse Gibson ES Dot, bottes pointues aux pieds, chemises bien boutonnées… Aller hop, il est l’heure. L’heure de la résurrection du Rock’n’Roll.

A la première écoute, on a du mal à se mettre en tête que ces jeunes prodiges ont tout juste dix-huit balais, et perçoivent depuis peu leurs premiers poils dans le slip. Le quatuor Irlandais a déjà à son actif plusieurs scènes (dont une partagée avec le modfather : Paul Weller des Jam), et a su se faire respecter par de grands noms tels que Noel Gallagher (ex-Oasis), sir Elton John, Miles Kane (ex-Rascals), Pete Townshend (the Who) et enfin, Jeff Beck.

Snapshot, leur tout premier album sorti le 9 septembre 2013, est un vrai petit bijou. On y retrouve de grands standards du blues comme ‘Rollin’ & Tumblin’ d’Hambone Willie Newbern (repris plus tard par Cream, Canned Heat et Jeff Beck), ‘You Can’t Judge A Book By The Cover’et ‘I Can Tell’ de Bo Diddley…Mais aussi des morceaux originaux comme ‘Angel Eyes’, ‘Blue Collar Jane’ ou ‘Mystery Man’, des paroles certes « simples » mais une putain de puissance dans la voix de Ross Farrelly, 17 ans (oui oui, j’vous jure) et Josh McClorey, 19 ans, qui manie sa Gretsch à merveille.

Les Strypes, sauveurs de toute une génération perdue, enfants mélancoliques d’une époque où ils n’existaient même pas. Jeunesse nostalgique soulagée par le retour en force d’un Rhythm’n’Blues digne de ce nom.

Faith in youth : restored

Clara Gallardo

[youtube fMkLSsvmMaE]

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